GROUPE Journée d'études de juin 2011 : Centenaire d'Eloges

Nous inaugurons ici le groupe de discussion qui se rapporte à la tenue, le mercredi 1er juin 2011 à l'IFUPE (Institut de formation universitaire pour étudiants étrangers, Paris), de la Journée d'études internationale "Saint-John Perse, Eloges (1911-2011) : un centenaire", qui a réuni de jeunes chercheurs venus de toute l'Europe et des Etats-Unis, autour des traces d'un siècle de réception d'Eloges de Saint-John Perse.

L'édition des actes aura lieu, comme on a pu le lire sur le site, en mai ou juin prochain, au sein du N° 7 de La nouvelle anabase. mais auparavant, après la tenue de la journée en tant que telle, et avant la publication des minutes de nos travaux, les différents participants à la journée, mais aussi ceux qui ont pu y assister, sans oublier tous ceux qui voudront se joindre à l'évocation des thématiques abordées de la journée, pourront trouver ici un espace de discussion que j'espère fécond.

Loïc Céry
Dir. IFUPE
www.ifupe.fr
La nouvelle anabase
www.sjperse.org
www.edouardglissant.fr

Merci pour cette nouvelle initiative, dont nous avions parlé. Une bonne idée, d'ouvrir l'objet de la rencontre de juin dernier. On a été contents tous de participer à la réflexion sur le centenaire d'Eloges. J'espère que la communication que j'ai proposée a pu intéresser, sur la réception anglaise. La rencontre aussi au nouvel institut IFUPE a été très intéressante, devant des étudiants étrangers qui montrent un intérêt vrai pour la culture française. Je suis prêt à discuter sur le thème des réflexions de la journée de juin 2011.

David E. Scoffield
Research fellow, UK.

Bonjour aux membres du forum. Comme vous le savez (nous avons eu l'occasion de nous rencontrer), j'ai pu assister à cette journée d'études et j'en garde un excellent souvenir. Les débats, à ce que j'ai pu en juger, ont été d'une grande richesse et je sois dire que de voir les jeunes universitaires invités débattre comme ils l'ont fait à propos d'un poète qui n'est plus assez lu en France, à de quoi redonner l'envie de le relire, et d'en parler autour de soi. Je pense même qu'il serait bon de trouver un moyen de lier ce registre de réflexion, avec la transmission de la poésie française dans le secondaire (j'en ais quelque chose, en tant qu'enseignante dans le secondaire). J'avais beaucoup apprécié, à ce titre, que des pistes aient été abordées dans ce comaine au cours du cinquantenaire du Prix Nobel de Saint-John Perse, dont j'avais suivi la retransmission sur le site "Saint-John Perse, le poète aux masques". Je voudrais donc vous suggérer de diffuser les actes de la hournée d'études de juin 2011, auprès des enseignants du secondaire qui pourraient éventuellement être intéressés à aborder Saint-John Perse avec leurs élèves, du point de vue de son "actualité critique"; Et je vous le suggère d'autant plus que les débays que j'ai pu suivre à cette occasion, n'ont pas été abscons, comme ça peut parfois être le cas en pareille circonstance.

Cordialement,

Alexandra Jourde
Enseignante agrégée de Lettres à Annecy

Bonjour Mme Jourde. Nous avons en effet pu se rencontrer lors de la journée. Je suis d'accord avec ce vous dites, et c'est vrai que dans vos écoles publiques, en tout cas de ce que j'ai pu constater quand j'étais assistant dans un lycée français, il y aurait des possibilités à enrichir l'enseignement des Lettres de cette façon. Je crois que dans le cadre de "projets pédagogiques", on pourrait prendre ce genre d'initiative. Pourquoi ne pas, vous-même, en parler avec votre équipe pédagogique et le chief d'établissement ?

Quand je suis allé à la Fondation Saint-John Perse à Aix-en-Provence, j'ai pu voir que parmi les programmes de ces dernières années, des rencontres avec des écoles ont été organisées. C'est dans ce sens là que à mon avis les expériences peuvent être aussi menées comme vous le dites, et que ce soit à propos de Saint-John Perse ou d'un autre poète français. Je suis tout à fait sûr que ça intéressera et les enseignants et les élèves du secondaire, et que ça sera une bonne manière de favoriser la lecture de poésie chez les jeunes aussi.

David E. Scoffield
Research fellow, UK.

Bonjour M. Scoffiled, ravie de vous retouver sur le forum. Oui, vous avez raison, et c'est bien ce que je compte faire auprès de mon établissement. D'ailleurs, je le ferai en étant "inspirée" en quelque sorte, non seulement par cette journée très riche sur la poésie de Perse, mais en ayant finalement constaté à plusieurs reprises que dans certains cas, la recherche littéraire sur auteurs d'aujourd'hui est parfois ouverte sur une teneur pédagogique et pas seulement sur un propos purement "spéculatif". Certains colloques sur René Char ou encore Francis Ponge que j'ai pu suivre ces dernières années m'ont quelque peu confortée dans cette idée.

Vous-même, lors de la journée de juin dernier, êtes demeuré dans un discours assez ouvert et concret. Des élèves du secondaire, de classe de Première par exemple, ou encore des élèves d'hypokhâgne, gagneraient, je le pense, à être confrontés à la recherche littéraire telle qu'elle se pratique aujourd'hui. A petite dose, cela s'entend, mais directement et sans faux fuyant. Cela permettrait aussi, du reste, d'ouvrir les classes littéraires du secondaire sur la réalité de l'université en matière de réflexion et d'enrichissement de la connaissance en littérature.

Alexandra Jourde
Enseignante agrégée de Lettres à Annecy