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Auteur | Message |
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Gaïa
Nombre de messages : 10 Localisation : Atlantique Date d'inscription : 14/08/2006
| Sujet: Galerie Jeu 2 Nov - 12:55 | |
| Merci M. Céry pour ces évocations photographiques.
Quelle beauté que la graphie travaillée de SJP et quel bonheur de l'imaginer habiter ces/ses lieux ! | |
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Sophie
Nombre de messages : 8 Localisation : Bordeaux Date d'inscription : 25/08/2006
| Sujet: Re: Galerie Jeu 2 Nov - 19:49 | |
| J'emprunte le pas du message précédent pour dire combien ces images, effectivement très évocatrices, sont magnifiques à voir ; j'ai moi aussi particulièrement apprécié les reproductions de manuscrits : il est toujours très impressionnant et je trouve émouvant aussi, de pouvoir contempler l'écriture vive, à même l'heure de la création. Merci infiniment pour ceci encore. Sophie Mahner | |
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l'abeille
Nombre de messages : 24 Age : 62 Localisation : Pas de Calais Date d'inscription : 14/08/2006
| Sujet: Re: Galerie Jeu 2 Nov - 22:23 | |
| La photographie de 1950 me touche particulièrement. L'oeil va droit à l'objectif, le regard est aigu et dense....Ceci se superpose à mon univers de lectrice. Merci de ces envois! | |
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Sjperse Admin
Nombre de messages : 323 Localisation : Paris Date d'inscription : 12/08/2006
| Sujet: Re: Galerie Jeu 2 Nov - 22:34 | |
| Alexis Leger est réputé, de l'avis de beaucoup de ceux qui l'ont fréquenté, pour son "regard d'aigle" (c'est là l'expression de l'un de ceux-là). Un regard effectivement intense, qui rejoint d'ailleurs tout ce qui ressort de la valorisation extrême de la vue dans sa poésie. Une particularité en découle : pour avoir eu l'occasion de travailler sur ses manuscrits, je peux vous assurer n'avoir jamais rencontré une écriture aussi minuscule, quasiment microscopique (surtout pour ce qui est des manuscrits préparatoires). Faut-il qu'il ait eu une vue puissante pour se retrouver dans une dimension si étonnante... Tous ceux qui ont pu le fréquenter sont en tout cas unanimes pour reconnaître cette particularité d'un regard perçant - et qui en arrivait même à être gênant. Une sorte de regard qui a l'air de percer à jour la réalité des choses et des êtres...
En tout cas je suis enchanté de constater le succès de cette très modeste rubrique... Merci à tous. | |
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Olivier
Nombre de messages : 66 Date d'inscription : 27/08/2006
| Sujet: Re: Galerie Ven 3 Nov - 4:46 | |
| Quel est ce satané masque qui surplombe le poète sur la dernière photo? est-ce une effigie d'Alexis Léger - tel qu'en lui-même enfin l'éternité le change?
Il est significatif, non, qu'il ait choisi de faire figurer ce masque sur cette ultime photographie et en couverture de la Pléiade (si, si, j'ai reconnu, quel oeil). Cette désincarnation de l'homme dans l'éternité de la statue est sans doute une façon de conjurer la mort, mais elle participe avant tout, si je ne me trompe, d'un choix esthétique fondamental, puisque l'oeuvre se veut farouchement hors de l'espace et du temps.
Le masque est-il en bronze? Ce ne serait pas inintéressant, étant donné la récurrence du motif du bronze dans l'oeuvre de SJPerse, et notamment dans les derniers poèmes ...comme aux dalles de bronze où rôderait un fauve... la voix du bronze est dans le bronze... Grands Rois couchés dans vos étuis de bois sous les dalles de bronze... Comme une rêverie du pérenne et de l'auguste. Et puis, je suppose, tout l'univers imaginaire propre à SJPerse, notamment les civilisations anciennes, que le bronze charrie avec lui. Et y a t-il un rapport avec l'expression "poète aux masques"? D'ailleurs, d'où vient cette expression? Cela ne renvoie pas uniquement à la démultiplication des voix dans l'oeuvre, j'imagine...
Olivier | |
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Sjperse Admin
Nombre de messages : 323 Localisation : Paris Date d'inscription : 12/08/2006
| Sujet: Re: Galerie Ven 3 Nov - 23:04 | |
| Cher Olivier, vous avez tant raison d'attirer l'attention sur cette symbolique du masque de bronze. J'ai appris à toujours accorder son pesant d'or (ou de bronze) à tous les détails qui peuvent sembler anodins, en ce qui concerne Saint-John Perse... A propos de ce masque, voyez la page qui y est consacrée sur le site (j'y évoque nombre d'aspects que vous avez soulignés du reste) : http://www.sjperse.org/beck.htm Soyez patient pour l'affichage des clichés sur cette page, qui est assez lourde... L'expression "le poète aux masques" : elle est de moi. J'y vois beaucoup d'implications... Bien à vous, Loïc Céry | |
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Olivier
Nombre de messages : 66 Date d'inscription : 27/08/2006
| Sujet: Re: Galerie Sam 4 Nov - 0:01 | |
| Merci! Voilà qui est fort intéressant! A quoi pensez-vous à propos des différentes implications du thème du masque? J'ai été redirigé par hasard vers les extraits sonores du discours d'acceptation du prix Nobel: prodigieux! il y a là un timbre, une vibration absolument uniques... | |
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Olivier
Nombre de messages : 66 Date d'inscription : 27/08/2006
| Sujet: Re: Galerie Sam 4 Nov - 0:15 | |
| (Et la fin du Discours de Florence: "Honneur à Dante, poète par qui s'éclaire et s'agrandit l'espace des vivants... " - encore une belle façon de définir sa propre oeuvre...) | |
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Sjperse Admin
Nombre de messages : 323 Localisation : Paris Date d'inscription : 12/08/2006
| Sujet: Re: Galerie Sam 4 Nov - 5:30 | |
| C'est avec des enthousiasmes comme le vôtre qu'on perpétue un forum de ce genre, j'en suis convaincu...
Les implications du "masque" : elles sont si nombreuses... En gros, et pour résumer outrageusement : la stratégie auctoriale d'une construction "masquée" de la légende (biographique) ; le masque du dédoublement homme public / poète ; les diverses apparitions du masque dans l'oeuvre elle-même... En somme, comme un puissant symbole de l'édification éminemment artistique d'un parcours idéal et d'une oeuvre parfaite. Un article très intéressant sur ce thème figure dans le premier numéro de La nouvelle anabase, paru en février dernier : Christian Rivoire, « Saint-John Perse, Masque et Pseudonyme : un horizon de l’Être ».
J'avais naguère conclu de cette façon un compte-rendu de Saint-John Perse sans masque :
"Certes, il est toujours bien hasardeux de faire parler les morts, mais peut-on tout du moins évoquer la parole du poète, bien vivace celle-là, et qui nous revient en mémoire telle un présage : " Et l'homme au masque d'or se dévêt de son or en l'honneur de la Mer " (ce sont là les derniers mots d'Amers). La responsabilité critique de cette " lecture philologique de l'oeuvre " apparaît alors au terme de ce compagnonnage-là et en écho à ces mots si énigmatiques : il y eut la source, que fut le geste d'une auto-édition et d'édification d'une légende, puis remontant les affluents des lectures et élucidations, vint le moment de s'ouvrir au delta des " réelles présences ".
Un autre poète qui mena quant à lui en intertextes actifs et dynamique créatrice un intense dialogue avec la poésie de Saint-John Perse pourrait clore le débat, et c'est Senghor : " Mais lumière sur nos visages plus beaux que masques d'or !… "
Bien à vous, Loïc Céry | |
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| Sujet: Re: Galerie | |
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